Transcription automatique de l'épisode Tech Cafe 316supp

Via Whisper (OpenAI), faster-whisper (github/guillaumekln) et Pyannote-audio (github/pyannote). Basé sur une idée de Ruhollah Majdoddin.



0:00:00 à 0:00:59 Guillaume Vendé :
Salut à toutes, salut à tous, bienvenue dans cet épisode supplément que nous enregistrons le 4 avril 2023. Alors, oui, je donne la date, d'habitude, je ne donne pas la date pour les suppléments pour donner l'illusion qu'on s'insère comme ça dans le temps. En fait, vous le savez, si vous nous écoutez depuis un moment, c'est la même soirée d'enregistrement, le mardi soir, chaque semaine, où on fait à la fois l'enregistrement de l'épisode hebdomadaire et de ce supplément. Et dans le supplément, il y a plein de news qu'on n'aborde pas forcément parce qu'elles sont un peu moins incontournables que les autres news. Donc, si vous voulez l'info incontournable de la tech, c'est dans l'épisode supplément qui est sorti il y a quelques jours. Et puis là, on a d'autres infos à se mettre sous la dent. Je suis Guillaume Vendée. Je suis ravi de retrouver l'excellent Guillaume Poggiaspalla. Salut, Guillaume.
0:00:59 à 0:01:03 Guillaume Poggiaspalla :
Comment vas-tu ? Mais écoute, ça va très bien. Ça va très bien. Tu es toi-même succulent.
0:01:03 à 0:02:38 Guillaume Vendé :
Je te rassure. Oh, ça fait plaisir. Ça fait plaisir. Écoute, on va en tout cas avoir des news succulentes. Juste avant, je me dois de vous rappeler des incontournables et ça va être très, très vite. Vous allez voir, ça se fait en trois temps. Le premier temps, c'est Patreon parce que Patreon est une plateforme de sociofinancement où vous pouvez tout simplement vous rendre. Vous allez sur la page Patreon.com et vous pouvez tout simplement contribuer à la hauteur de ce que vous voulez. Et quand vous choisissez, d'ailleurs, le montant du soutien, c'est sans engagement et puis vous pouvez moduler cette participation dans le temps. Donc, si vous trouvez que les épisodes sont pourris, vous dites non, ça ne mérite pas plus de sous que ça. Et en même temps, si vous trouvez que les épisodes, notamment ceux qui parlent d'intelligence artificielle avec les éclairages de ces derniers temps, vous paraissent particulièrement intéressants, vous pouvez moduler à la hausse votre participation. Ça, c'est possible. Le deuxième temps, c'est bien entendu de déposer des avis sur Apple Podcast ou sur Podcast Addict. Ça peut être aussi des petites étoiles sur Spotify. Et puis, enfin, le dernier exercice à avoir avec nous, c'est d'aller sur techcafé.fr pour prendre connaissance d'abord de tous les épisodes qui ont été diffusés, les commenter avec les articles qui accompagnent la parution des épisodes, dans lesquels figurent d'ailleurs toutes les notes vers les articles qui ont servi à construire ces épisodes de podcast. Et puis, rendez-vous également sur Discord techcafé.fr slash discord et vous pouvez discuter entre vous et avec nous de tout et de n'importe quoi, pas que de tech. Guillaume, sans autre forme de procès, abordons tout de suite la première des news. C'est Binance qui est dans le viseur du régulateur.
0:02:38 à 0:04:39 Guillaume Poggiaspalla :
Écoute, parlons un petit peu de Binance, ça nous fait permettre de faire une petite section crypto comme ça pour donner des nouvelles. Binance n'est pas chinois, c'est citoyen du monde, c'est universel, il est partout, il est omniprésent, il est évanescent. Tu penses qu'il est à tel endroit et puis non, finalement, il est ailleurs. Binance, effectivement, il a officiellement quitté la Chine en 2017, c'est pour ça que ça te dit quelque chose peut-être, il était en Chine à l'origine. Mais voilà, le Financial Times affirme qu'il aurait gardé des contacts étroits dans le pays depuis. Les employés seraient d'ailleurs payés par une banque chinoise et il aurait eu des bureaux là-bas jusqu'en 2019. Alors tout ça arrive à un moment où la CFTC attaque ce qui est désormais la plus grande bourse crypto du monde, pour plusieurs manquements à la loi financière états-unienne, dans la gestion des cryptos actifs. Alors la CFTC, c'est pas la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, c'est la Commodity Future Trading Commission, c'est-à-dire la commission qui s'occupe de réguler les bourses et le commerce sur les matières premières. Donc la Commodity, c'est une matière première. Pour la CFTC, les cryptos sont considérés comme des commodities. Donc d'après la CFTC, Binance aurait sciemment pas respecté le Commodity Exchange Act, c'est le truc sur la matière première, ils auraient fait exprès de ne jamais révéler où ils étaient localisés. Donc Binance en tout cas, il ne se serait pas enregistré à la CFTC, ils auraient aussi encouragé leurs utilisateurs US à utiliser des VPN pour paraître être ailleurs et donc elle l'a mal pris la CFTC. Donc Binance aurait aussi continué à faire des affaires avec des utilisateurs dont l'identité n'aurait pas été vérifiée. Enfin, Binance aurait utilisé des sociétés écrans. En tout cas, la CFTC n'est pas contente et elle veut taper, elle veut forcer Binance à être dans les clous, quitte à l'empêcher même de faire certains trading d'ici là. Donc voilà, ça c'est pour Binance, plus qu'on est dans les crypto-monnaies et donc évidemment, qui dit crypto-monnaie, la bourse crypto-monnaie dit évidemment FTX et donc qui dit FTX dit SBF, Sam Bankman-Fried, qu'est-ce qui devient ce mec qui a le nom
0:04:39 à 0:04:44 Guillaume Vendé :
le plus approprié à son activité et son actualité quand même ? Et oui, Bankman-Fried,
0:04:44 à 0:06:23 Guillaume Poggiaspalla :
qu'est-ce qui devient celui-là ? Eh bien, il ne peut plus jouer à Clash of Clans depuis ce truc-là, depuis son problème parce qu'il est interdit de smartphone. Alors je ne sais pas s'il est autorisé à jouer à League of Legends sur PC encore, mais il paraît qu'il y jouait pas mal, sans doute trop. Mais bon voilà, il continue sa collection de chefs d'accusation parce qu'il en a déjà un sacré paquet, mais là puisqu'il en a déjà 12 je crois, et là il veut peut-être en attraper encore un tout nouveau, s'il lui reste une Pokéball, c'est la corruption. Donc en novembre 2021, le compte d'Alameda, enfin il y avait un compte d'Alameda Research qui était gelé en Chine, après avoir, je cite, épuisé toutes les options, il a tenté de soudoyer les chinois en charge du dossier. Et ça a réussi d'ailleurs, je précise. Eh bien ouais, il a même utilisé une partie des fonds débloqués pour le pot de vin. Là, c'est pas ça qui va améliorer son image, tu vois, améliorer son cas auprès des tribunaux. Heureusement, papa est là, oui parce que c'est papa qui paye, il aide son fiston dans la grosse bataille juridique qui s'annonce, alors avec quel argent, c'est cocasse, il semblerait que papa Bankman paye au moins une partie des frais de justice avec des fonds que son fils lui avait donnés, il lui avait fait une donation de 10 millions de dollars, et c'était des fonds qu'il venait d'Alameda, donc il est tout à fait possible qu'il paye en partie son procès avec des fonds volés à ses clients. On rappelle que c'est, parce que c'était quand même la même chose pour les parts qu'il avait de Robin Hood, donc il avait 56 millions de parts de Robin Hood, ça représentait dans les 485 millions de dollars quand même, mais ça a été saisi en janvier, donc il n'a pas pu s'en servir parce que ça aurait été acheté avec des fonds qu'on soupçonnait avoir été volés aussi. Alors Sam Bankman Prince, c'est vrai que c'est vraiment une belle histoire, j'attends tellement le film ou la série Netflix, ils ont fait un truc sur Terranos, il n'y a aucune
0:06:23 à 0:06:40 Guillaume Vendé :
raison qu'ils ne fassent pas un truc sur FTX, on pourra en faire un projet financé par les soutiens sur Patreon, il va nous falloir beaucoup de soutien peut-être pour avoir des moyens de production audiovisuelle digne de ce sujet, mais il y a moyen de faire un truc sympa quand même, j'imagine.
0:06:40 à 0:06:45 Guillaume Poggiaspalla :
Je pense qu'on peut aller au-delà du LUL pour faire un truc sur FTX, honnêtement.
0:06:45 à 0:07:12 Guillaume Vendé :
Effectivement, on peut aller au-delà du LUL, ce ne sera pas suffisant. Bon, chaque chose en son temps, d'autres s'en chargeront avec nous, je n'en doute pas, en attendant, ce qu'on va faire, c'est se pencher du côté des autres actus qu'on est content de ne pas traiter dans les épisodes hebdomadaires, c'est les infos autour de Twitter. Il y a toujours une actualité qui ne nous déçoit pas, semaine après semaine, Guillaume, notamment la mise à disposition, carrément, de manière involontaire, du code source de Twitter.
0:07:12 à 0:10:54 Guillaume Poggiaspalla :
Oui, c'est Twitter de vie open source, ce n'est pas tout à fait vrai, il y a une partie du code source de Twitter qui a été mis sur Github, et donc on a pu se jeter dessus pour disséquer tout ça avec la plus grande attention, enfin pas moi, parce que moi je n'en ai rien à foutre en fait, ça ne m'intéresse pas franchement, comment fonctionne Twitter, puisque de toute façon, comment fonctionne Twitter, l'adjectif mal est suffisant pour moi, pour le désigner en ce qui me concerne, mais bon, si ça vous intéresse, sachez qu'il y a une métrique qui s'appelle la TwitCred, qui est un score de 0 à 100, donc si tu as plus de 65, tu vas être abondamment relayé, sinon très peu, donc l'algo de Twitter s'appellerait le Home Mixer, ou le mixeur maison, et il utilise tout un tas de signaux, le mélangeur maison, donc il y a tout un tas de signaux, il y a l'âge, le nombre de followers, l'utilisation que tu as, le nombre de gens qui t'ont bloqué aussi etc, donc il récupère des données, le mixeur sur le réseau que tu as déjà, donc déjà auquel tu es déjà connecté, et aussi à l'extérieur, du contenu susceptible de t'intéresser mais auquel tu n'es pas directement connecté. Donc il y a donc plein de facteurs pour booster la visibilité, on connaît même quantitativement leur impact. Bon sans surprise, être Twitter Blue, évidemment ça booste significativement la visibilité, 4 fois dans le propre réseau et 2 fois à l'extérieur, une image ou une vidéo ça booste 2 fois la visibilité, la crêpe, le twip crêpe, je ne sais pas d'où ça sort, avoir un grand nombre de followers, c'est twip crêpe, mais pourquoi pas tweet crêpe, je n'ai pas compris l'expression, whatever, donc qu'est-ce que je disais, oui un grand nombre de followers c'est bénéfique mais par contre si tu suis un grand nombre de personnes ça l'est moins. Donc un tweet a une pertinence éphémère parce que selon l'algo ça baisse de 50% toutes les 6 heures. Et après comme dans les jeux à scoring, t'as des multiplicateurs, des multiplicateurs de power. Donc t'as 2 fois pour un retweet, 22 fois si on clique sur ton tweet dans les 2 minutes, c'est précis, 24 fois si on clique sur ton profil pour répondre à notre tweet, 54 fois si quelqu'un répond à ton tweet et 150 fois si l'auteur répond à la réponse. Bon, alors bien sûr aussi il y a des multiplicateurs négatifs, moins 74 fois s'il y a un blocage, moins 738 fois si il y a un signalement, bon après voilà, on a aussi vu des choses cocasses dans le code, puisqu'il y a un des fichiers dans lequel il y a une condition avec un if machin, et il y a 4 flags qui sont quand même assez rigolos puisque les flags c'est author is alone, donc l'auteur est alone, l'auteur est un power user, l'auteur est un démocrate ou l'auteur est un républicain. Donc on se demande ce que ça fout là évidemment, alors d'après les commentaires ça serait juste pour faire des statistiques, donc ça n'influencerait pas la visibilité, bon pourquoi pas de toute façon, bah écoute tu sais comment savoir avec Elon Musk, il y a un pas dans la transparence, il y a deux pas dans l'opacité, regarde, sur les comptes certifiés désormais tu peux plus savoir si c'est simplement un utilisateur payant ou un utilisateur dont l'identité était vraiment vérifiée à l'ancienne, d'ailleurs ces derniers devaient disparaître le 1er avril et ils sont toujours là, parce que c'est peut-être pas si simple de les virer purement et simplement, ça foutrait trop le bordel, c'est tout à fait possible. En plus, juste avant la publication du code, on apprenait que Twitter avait une liste secrète de 35 codes artificiellement boostés, dans lequel il y avait Musk, dans le tas évidemment, mais aussi Joe Biden, Alexandra Ocasio-Cortez, Tesla, et puis des noms plus étonnants comme Lebron James, Mr Beast, des journalistes sportifs, des personnalités américaines, voilà qu'on connaît pas forcément ici, des comptes politiques limites comme 4third, bon toute cette liste plus ou moins, plutôt hétéroclite, dont les critères de sélection ne sont pas clairs clairs, se retrouvaient donc mis en avant vachement dans l'onglet for you, et voilà donc là évidemment une version du code est sur GitHub, donc à quel point elle restera pertinente au longtemps, c'est toujours difficile de savoir quoi.
0:10:54 à 0:11:42 Guillaume Vendé :
Ouais, je suis pas sûr qu'il y ait beaucoup de ressources pour réécrire totalement Twitter rapidement, de toute façon vu le monde qui a été viré, mais pour moi ça va durer un moment. Mais bon, on en profite pour dire que c'est toujours un peu erratique la gestion des marques bleues là. Il était question au 1er avril que les marques bleues héritées disparaissent, en fait ça a été mélangé, il y a une seule et même appellation maintenant, donc on ne peut plus différencier visuellement la marque bleue Legacy, donc qu'il y avait avant, qui faisait l'office de certification, et la marque bleue liée à l'abonnement Twitter, lui évidemment brouiller les cartes, c'est mieux. C'est rigolo parce qu'il était question de les faire toutes sauter, les marques bleues héritées, mais en fait, il a dû se rendre compte qu'il n'y en aurait peut-être pas beaucoup, et que du coup, ça ne motive pas forcément les gens à souscrire aux badges bleus si jamais il n'y a pas les badges hérités, bref, c'est un casse-tête sans fin.
0:11:42 à 0:11:55 Guillaume Poggiaspalla :
Non mais c'est un gros bordel, en plus, je crois qu'il y a eu une extension navigateur pour retrouver qui est badge bleu original et pas badge bleu, si ça vous intéresse.
0:11:55 à 0:12:22 Guillaume Vendé :
Et vous pouvez regarder aussi si le compte est suivi par Twitter Verified, puisque c'est un moyen justement de vérifier l'authenticité d'un compte. Non, c'est assez vague tout ça dans le fonctionnement quand même, bref, on va passer à une info un peu insolite, un peu ubuesque, vous allez voir, on parle de faux comptes qui font de la désinformation, mais sans trop le faire exprès, vous allez voir, ça pourrait être facilement rattachable au fonctionnement de Twitter en ce moment, Guillaume.
0:12:22 à 0:13:47 Guillaume Poggiaspalla :
C'est une découverte de l'émission Ressurimage, en tout cas en France, et ça m'a fait un peu marrer, alors que ce n'est pas drôle du tout en fait, ça a été aussi relayé par numéro à main, donc les campagnes coordonnées de désinformation, ça finalement on connaît ça, c'est presque banal, et sinon on va reprendre à connaître avec les IA1, parce qu'il va y en avoir, ça va mettre le turbo à tout ça très bientôt. Donc les campagnes d'influence, voilà, marketing aussi ça on connaît, le cyberharcèlement tout ça d'accord, mais les campagnes d'influence accidentelles, ça c'est un truc que j'avais pas vu venir. Donc il y a l'agence de transition écologique des Hauts-de-France et plusieurs journalistes qui se sont fait malmener par des militants pro-nucléaire. Or, dans le cas de l'agence de la transition, la réalité est plus bizarre que ça, en fait les comptes dont elle parle existent vraiment, et ce sont bel et bien des robots, qui relayent des propos politiques, mais pas tout le temps. En fait ils ont absolument pas été créés pour ça, ce sont des robots qui sont là pour jouer à des jeux concours. Donc c'est des robots qui passent leur temps à retweeter des concours, dans l'espoir d'être tirés au sort. Concours pour gagner vraiment n'importe quoi, des places de concerts, des PSN, tout ce que vous voulez, sauf que pour faire plus vrai et éviter de se faire descendre, ils ont un comportement plus aléatoire, donc ils vont de temps en temps les copier des bouts de tweets populaires et les relier eux-mêmes. Alors ça peut être n'importe quoi, ça peut être des trucs pro-nucléaire comme c'est des trucs du moment, ça peut être les retraites, Pierre Palmad, Marlène s'il n'y a pas d'emplay boy, bon. Et il n'y a aucune intention derrière, c'est du pur hasard, mais ça contribue quand même sans le vouloir à amplifier le signal et à créer encore plus de volume et finalement à rajouter encore un petit peu de chaos à ce qui est déjà quand même un très gros bordel.
0:13:47 à 0:14:07 Guillaume Vendé :
Et bien ça va devenir une joyeuse foire, ça va être difficile de s'y retrouver là-dedans malgré tout. Au passage désormais, une petite section express autour d'Apple. Guillaume, il y a le produit que tu attendais avec impatience qui va sortir, le nouveau produit Apple. C'est quoi que tu as précommandé ?
0:14:07 à 0:15:16 Guillaume Poggiaspalla :
Tu sais que je pourrais trouver ça intéressant en fait, pour de vrai, parce que le 11 avril va sortir un nouveau livre sur Steve Jobs, alors deux Steve Jobs sur Steve Jobs. Bon, ça fait 111 ans qu'il est mort, donc évidemment ça fait bizarre, mais ça s'appelle « Make something wonderful », donc « Créer quelque chose de formidable », sous-titré Steve Jobs selon lui-même, selon ses propres mots, puisqu'il s'agit d'une sélection de ses correspondances, interviews et photos, donc il revient sur son enfance, sur ses pensées lors du lancement de Next, sa période Pixar, sa relation houleuse quand même avec Apple. Donc ça sera gratuit sur les grandes plateformes d'eBooks, ça fait environ 250 pages. C'est quand même une initiative sympa, je ne sais pas vraiment s'il y aura des choses complètement inédites dedans ou si ce sera pioché un peu partout, je ne sais pas, mais en tous les cas, c'est une production de la Steve Jobs Archive, et puis ça vous permettra de patienter jusqu'à la WWDC qui est officiellement datée cette fois du 5 au 9 juin, une 34e WWDC qui pourrait en plus des traditionnels nouveaux macOS et iOS évidemment être l'occasion de découvrir ce mystérieux casque Apple, donc pourquoi pas, en tout cas, c'est plutôt sympa finalement d'ouvrir un e-book gratuit comme ça, s'il y a des nouveautés, d'un point de vue historique, ça pourrait m'intéresser.
0:15:17 à 0:15:41 Guillaume Vendé :
Je l'aurais bien vu et ce sera peut-être le cas d'ailleurs, je dis peut-être des bêtises mais qui sont en mode donation, c'est-à-dire en gros, tu peux l'avoir gratuitement, puis si jamais tu veux payer, ça pourrait aller au profit d'une oeuvre quelconque, ça pourrait être sympa aussi, pourquoi pas ? Je leur donne l'idée comme ça, c'est gratuit, c'est offert. Allez, tu nous donnes, Guillaume, des nouvelles de Windows 12, je sais qu'il y en a qui attendent avec impatience des infos sur Windows 12.
0:15:41 à 0:15:43 Guillaume Poggiaspalla :
Oui, tu leur donnes l'idée et puis tu leur donnes le Patreon aussi, parce que…
0:15:43 à 0:15:44 Guillaume Vendé :
Oui, au passage.
0:15:44 à 0:17:57 Guillaume Poggiaspalla :
Au passage. Donc Microsoft est une entreprise opiniastre, n'est-ce pas, elle est tenace, donc elle veut faire un Windows modulaire et moderne, allégée de toutes ces couches de rétrocompatibilité qui datent de la guerre. Et elle a essayé plusieurs fois, je pense à Windows 10X, voire aux versions des Surface Arm comme les Surface 2 par exemple à l'époque, mais ça n'a jamais marché. Personne n'a jamais vraiment voulu de Windows 10X et il a fini par être annulé, mais Microsoft ne se décourage pas et il remet tout ça sous le nom de CoreOS. Donc CoreOS, c'est un projet de système d'exploitation modularisé qui peut ou pas intégrer des couches de compatibilité de Win32 selon la plateforme, c'est-à-dire à la demande. Alors aujourd'hui, il y a différentes versions de Windows, mais elles ne sont justement pas si différentes que ça. CoreOS, ça serait la version légère, de base on va dire, qui sera orientée UWP, et selon les éditions, il pourrait y avoir ou non, par exemple, la compatibilité avec les applications PC traditionnelles. CoreOS serait reconstruite de zéro pour être ultra léger et customisable, le but étant de mieux concurrencer ChromeOS. CoreOS permettrait d'avoir une version de Windows qui se ferait, alors ça ferait tourner pas grand-chose en fait, les webapps, les EdgeApps et les applications Android, en tant qu'office. Effectivement, ça fait déjà pas mal de trucs, et surtout, ça tournera sur des patates. C'est ça l'idée, tourner sur des patates, et on voudrait être dans les 60 à 75% plus petits que Windows 11 SE, qui est l'actuelle version éducation. Ce serait un OS optimisé qui adopterait, un petit peu à la manière d'Android, une façon de gérer le système sur plusieurs partitions séparées, parce que là, vous savez bien que Windows est sur la même partition que tout le reste, le même disque logique, alors que CoreOS aurait, vraisemblablement Windows 12 aussi, aurait une partition système séparée qui s'auto-gérerait et qui permettrait des mises à jour plus rapides et plus efficaces. Donc la prochaine génération de Windows arriverait en 2024. Son nom de compte, c'est Hudson Valley, et sans aucune surprise, il y aura énormément de fonctions avec de l'IA dedans. Par exemple, Windows pourrait analyser ce qu'il y a sur l'écran, reconnaître des éléments, proposer des aides contextuelles. Donc ça pourrait nécessiter des unités de calcul spécifiques d'ailleurs, donc du nouveau matériel, une nouvelle puce qui contient ces trucs-là. Windows 12 devrait aussi être plus optimisé, plus proche du matos, plus réactif. Bon, écoute, on ne demande que ça.
0:17:57 à 0:18:16 Guillaume Vendé :
Oui, on est impatients, effectivement. On reparle, Guillaume, des dumbphones, les idiophones, ceux qui sont aux antipodes des évolutions technologiques qu'on a décrites toutes ces dernières années. On nous a parlé de smartphones qui en faisaient toujours plus, qui étaient à la limite de l'ordinateur et qui les avaient même dépassés pour certains usages. Là, on revient en arrière une fois de plus.
0:18:16 à 0:19:47 Guillaume Poggiaspalla :
Écoute, on parle d'intelligence artificielle tout le temps, d'appareils toujours plus fantastiquement sophistiqués. Et au milieu de toute cette hype hyper-techno, il pourrait y avoir des envies d'un petit retour à une époque plus simple, tu sais, c'est le début des années 2000, des téléphones qui ne sont pas du tout smarts, parce que les idiophones, malgré tout, conservent un public, un petit public, et ils pourraient augmenter dans les années à venir. Alors, je parle du marché américain et donc potentiellement occidental. En fait, ils se vendent beaucoup plus de feature phones, comme on dit, en Afrique, en Inde, au Moyen-Orient, etc. Mais il pourrait y avoir un petit retour, un petit comeback des idiophones sur le marché américain. Ça pourrait, et le plus étonnant, c'est que ça pourrait venir des plus jeunes, parce que si on en croit quelques influenceurs et quelques fils Reddit, une partie de la génération Z est inquiète de passer trop de temps sur les écrans et revient aux téléphones à clapper, ou aux monoblocs, enfin, en tout cas, des téléphones, disons, comme à l'époque. Donc, il y a aussi toutes les affaires des procès qu'il y a eu sur Instagram, Facebook ou TikTok, qui sont souvent accompagnés d'études sur l'impact sur la santé de tout ça, sur la santé mentale, des réseaux sociaux ou pas, et voilà, du temps d'écran en général. Et donc, il y a une partie des jeunes qui s'inquiètent et qui préfèrent tout simplement couper les tentations en achetant des téléphones basiques. C'est peut-être pour ça que les Lightphones, par exemple, ont leur petit succès, et qu'il y a encore des YouTube, enfin, là, sur YouTube, tu trouves encore des chaînes qui font des comparatifs d'idiophones, des comparatifs de dumbphones, comme ça, qui font quand même 260 000 vues, et il y a des youtubeurs qui passent un mois avec un idiophone et qui font plus de 2 millions de vues avec ça. Après, il y a aussi un avantage de ces idiophones, c'est qu'ils ne sont pas chers du tout, et ça, c'est pas, voilà, c'est pas à dégliger.
0:19:48 à 0:20:08 Guillaume Vendé :
Parler de Tanki Course, c'est pas inintéressant. C'est une tendance qui date pas d'hier, si je dis pas de bêtises, j'ai vu ce mouvement-là de la part de profils jeunes depuis plusieurs années maintenant, je n'ai pas l'impression que ça a été une vague massive non plus, je ne suis pas certain que ça puisse en être une demain, mais écoute, c'est une évolution à suivre et un usage à connaître.
0:20:08 à 0:20:27 Guillaume Poggiaspalla :
Il y a un expert qui parle de 5% potentiellement de croissance par an pour les idiophones. Evidemment, ils partent d'assez bas, tu vois, mais pour l'instant, ça stagne, quoi. Là, ça pourrait remonter légèrement, mais bon, après, c'est pas comme si, tu vois, le marché allait totalement s'inverser, mais bon, c'est quand même marrant.
0:20:27 à 0:20:47 Guillaume Vendé :
Evidemment, on ne sera pas comme le vinyle avec le streaming, par exemple, on vous en avait parlé dans un autre épisode, c'est un autre sujet. On parle un petit peu, Guillaume, maintenant de nos trottinettes électriques qui ont envahi une partie de nos villes pour aider à la mobilité. Ça a un petit peu évolué et puis surtout, il y a quelque chose qui s'est passé sur TikTok qui est un peu curieux.
0:20:47 à 0:21:07 Guillaume Poggiaspalla :
Oui, tu avais parlé un petit peu de la future loi qui encadrerait mieux les partenariats commerciaux des influenceurs et on a un bon exemple, là, finalement, comment ça se passe. Donc, c'était il y a très peu de temps avec ces fameuses trottinettes électriques parisiennes parce que la mairie a organisé ni plus ni moins qu'un référendum pour savoir si les habitants souhaitaient continuer à avoir des trottinettes en libre service sur
0:21:07 à 0:21:08 Guillaume Vendé :
leurs trottoirs.
0:21:08 à 0:22:15 Guillaume Poggiaspalla :
On a vu littéralement une campagne coordonnée d'influence sur TikTok, par exemple, où avec des têtes connues sur le réseau, on commençait à peu près au même moment à dire à peu près la même chose, à savoir attention, ça va être la cata, si les trottinettes partent, ça va être l'horreur, surtout allez voter pour sauver vos trottinettes. Et donc, sur la plupart des comptes, mais pas tous, il était spécifique qu'il s'agissait d'un partenariat rémunéré, mais pas avec qui. Bon, sans surprise, c'était une campagne conjointe de Lime, Dot et Thier, évidemment, c'est pas strictement parlant d'un secret, mais c'est vrai qu'au plus ça a l'air naturel et organique, au moins ça a l'air d'une pub toute bête, au plus ça arrange les marques. Et donc c'est ce flou, c'est lequel on peut s'interroger. Bon après, quoi qu'il en soit, de toute façon, cette campagne a été un monumental échec, puisque 89,03% des parisiens ont voté contre les trottinettes en libre service. C'est vrai, y'a pas eu énormément de participation, y'a un peu plus de 100 000 personnes et qu'un participe m'a fait « bon, quand on est à presque 9 personnes sur 10 contre, je pense quand même, quoi, même avec plus de gens, ça aurait pas changé grand chose à la donne ». Donc Paris rejoint la liste des villes qui ont déjà interdit les trottinettes. Et donc, voilà, parfois, incroyablement, même TikTok ne suffit pas.
0:22:15 à 0:23:02 Guillaume Vendé :
C'est bizarre comme quoi, mais par contre, je crois aussi beaucoup en regardant ce sujet là, je me reposais cette question de l'infrastructure. Je pense qu'une ville qui a une infrastructure pour ce type de service, c'est pas complètement débile. Alors je mets de côté la valeur écologique de cette masse de trottinettes dont on avait parlé, qui est assez terrible pour l'environnement, mais si tu as une ville qui est adaptée en matière d'infrastructure pour ce type de véhicule, je pense que ça peut être très pratique. Maintenant, évidemment, adapter ça à une ville comme Paris aujourd'hui et l'adapter aux forceps, c'est un petit peu compliqué et ça donne pas des résultats qui sont très satisfaisants pour les Parisiens. Guillaume, on avait parlé un petit peu dans le dernier épisode, la semaine dernière, de NVIDIA et de son rôle dans le calcul de l'intelligence artificielle. On continue si je dis pas de bêtises ?
0:23:03 à 0:25:19 Guillaume Poggiaspalla :
Oui, j'en ai reparlé dans l'hebdo il y a quelques temps, mais en ce moment il se passe un truc très important sur les méthodes de quantification ou de discrétisation des réseaux de neurones. Le but, c'est de coder les poids du réseau sur un nombre minimal de bits, le nombre minimal de bits possible, tout en conservant une précision de sortie, une précision de prédiction qui soit correcte. Exemple simple, GPT-3 c'est 175 milliards de paramètres, Palm de Google, le plus gros Palm, c'est plus de 500 milliards, même Lama qui est un modèle qui est notablement plus efficace et mieux entraîné a quand même 65 milliards de paramètres dans sa version la plus évoluée. Et donc si on prend le gros Lama, avec toutes ses poils, si on prend des poids sur 32 bits, ça fait 260 Go de mémoire, rien que pour le charger, et puis après ça fait 65 milliards de valeurs sur lesquelles calculer en virgule flottante, donc quand on fait tourner tout ça c'est vraiment lourd. Même si tu le fais en 16 bits, le standard pour les TensorCore dans nos chairs GPU, grand public, ça fait toujours 130 Go, ça reste vraiment lourd. Alors d'une part ça fait de ces modèles des choses inaccessibles au grand public, parce que la personne a 250 Go de RAM presque, et ça représente des ressources et un coût non négligeable même pour les très grosses boîtes qui doivent déployer ça, surtout pour des centaines de millions d'utilisateurs. A l'échelle dans Google ou dans Microsoft, évidemment eux ils ont les moyens forcément de les déployer, mais t'imagines aussi l'argent que ça leur coûte avec autant d'utilisateurs. C'est pour ça que récemment, y'a d'énormes efforts pour réduire les poids à 8, 4, 3 voire même 2 bits. Vous allez me dire, c'est quand même difficile à croire, 4 bits c'est seulement 16 possibilités. Comment avec une précision aussi faible on peut espérer avoir des résultats acceptables ? Alors déjà, il faut voir quel type de calculs sont faits dans les réseaux de neurones. Faire tourner un réseau de neurones, faire de l'inférence comme on dit, c'est essentiellement faire des quantités astronomiques de produits matriciels. Essentiellement un produit matriciel c'est un ensemble de produits scalaires, alors je sais pas si vous vous souvenez de vos cours de lycée, mais un produit scalaire c'est une somme de produits de composantes. Dans un réseau moyen, c'est même une somme assez longue, en général y'a beaucoup de termes, ce qui fait que si on remplace les vrais termes, si on remplace les vraies valeurs des nombres qu'on multiplie par des valeurs approchées, on fait à chaque fois une erreur mais finalement, comme on fait l'ensemble des nombres aussi, y'a une certaine mesure et y'a une compensation. Alors c'est pas aussi simple, il restera toujours une erreur au bout et on remplace pas tout bêtement les nombres par des arrondis sur 4 bits de manière brutale.
0:25:19 à 0:25:20 Guillaume Vendé :
Mais c'est peut-être suffisant ?
0:25:20 à 0:25:21 Guillaume Poggiaspalla :
Comment ?
0:25:21 à 0:25:24 Guillaume Vendé :
Mais c'est peut-être suffisant du coup, les erreurs sont peut-être acceptables non ?
0:25:25 à 0:28:50 Guillaume Poggiaspalla :
Non. Si on fait juste un arrondi brutal de manière comme ça, tu sais, au plus proche comme ça, non, ça marche quand même pas. La clé c'est qu'on n'enrondit pas chaque nombre un par an, on fait une approximation sur tout un ensemble de nombres et on minimise l'erreur totale. Donc on regroupe les nombres en lots et on rajoute aussi des métadonnées d'ailleurs, c'est par exemple un facteur d'échelle qui permet d'avoir une première idée de l'ordre de grandeur du groupe et ensuite on raffine sur 4 bits, tu vois par exemple. Donc il y a plusieurs méthodes pour discrétiser de la manière la plus optimale possible. Alors voilà, il y a l'arrondi assez simple, il y a GPTQ qui utilise des propriétés algébriques beaucoup plus avancées et d'ailleurs, GPTQ peut même discrétiser en 3 bits et le plus beau c'est qu'au plus les modèles sont gros, au plus ils supportent des précisions faibles. Donc notoirement, le Lama de Netta supporte très bien d'être en 4 bits sur 7 milliards de paramètres et il supporte très bien d'être en 3 bits sur 13 milliards de paramètres et plus. Donc il est tout à fait envisageable même de passer sur 2 bits pour des réseaux encore plus gros. Sur 3 bits, un modèle de 65 milliards de paramètres, ce qui est le plus gros Lama à ce charge, dans moins de 24 Go de RAM. Donc c'est vraiment énorme, c'est un game changer, c'est un game changer pour tout le monde. Alors il faut voir aussi, donc je ne sais pas si c'est très clair, en fait il faut voir que cette histoire de discrétisation, ce n'est pas une histoire de discrétisation nombre à nombre. Encore une fois, c'est vraiment que vous avez un ensemble de nombres, donc sur une droite, vous avez des nombres réels un petit peu partout et vous avez des valeurs qui sont des valeurs discrètes, comme si vous aviez une droite, comme si vous aviez des graduations sur la droite. Donc vous avez des valeurs que vous pouvez avoir et des valeurs que vous ne pouvez pas avoir. Donc en fait, ce qu'on veut, c'est remplacer les valeurs qu'on a sur sa droite par certaines valeurs, certaines graduations, parce qu'on n'est autorisé que certaines graduations. C'est ça en fait, quand on discrétise, c'est ça qu'on fait, tu vois. Par contre, il faut bien se dire que cette discrétisation, ce n'est pas forcément des graduations qui sont espacées de manière régulière. On peut avoir des graduations qui sont espacées de la manière qu'on veut et finalement, ce qu'on veut, c'est avoir un certain nombre de graduations, alors il y en a plus ou moins selon qu'on a plus ou moins de bits, selon qu'on s'autorise plus ou moins de degrés de liberté, quoi. Tu vois, plus il y a de bits, plus tu pourras avoir de graduations, moins il y a de bits, moins tu as de graduations. Mais donc, pour le nombre de graduations que tu t'autorises, ce que tu veux faire, c'est savoir quelle est la configuration de graduations pour les valeurs que tu as, donc pour les points sur ta droite, comment tu mets les graduations qui te sont autorisées, comment tu les mets pour que l'erreur totale, c'est-à-dire la distance de chaque point réel à la graduation la plus proche, soit la plus petite possible. Et donc, en fait, c'est un problème d'optimisation avec lequel tu te retrouves. Et donc, c'est un problème qui peut être résolu de plus ou moins de manières selon aussi ce que tu rajoutes comme métadonnées, tu vois, selon quelle précision tu t'autorises à l'échelle de la matrice, à l'échelle du vecteur, etc. Et donc, tout ça, c'est assez compliqué, mais c'est un game changer, vraiment. Et c'est un game changer pour tout le monde. Parce que si on code sur 4 bits ou 3 bits, ça veut dire que le grand public peut faire tourner, même lentement, un modèle dont les performances sont proches de celles de GPT-3.
0:28:50 à 0:28:52 Guillaume Vendé :
Ça permet de ratisser quand même le service.
0:28:52 à 0:30:40 Guillaume Poggiaspalla :
Complètement. Je pense à LAMA, il y a ces variantes Alpaca ou Vicuna, par exemple, ou encore GPT-4ALL, tout ça, ça peut tourner, même lentement, sur une machine qui a 8Go de RAM. GPT-4ALL, il faut tourner largement sur une machine qui a 8Go de RAM. Donc c'est vraiment un game changer pour les particuliers, mais c'est aussi un game changer pour les pros, pour les grosses boîtes, parce que ça veut dire qu'ils ont besoin de beaucoup moins de ressources pour servir leurs millions de clients. Et eux, quand tu leur dis, on divise par 8 la quantité de mémoire dont tu as besoin et la quantité de calcul, c'est directement et totalement des millions de dollars d'économie immédiate. Donc c'est vraiment un game changer. En ce qui concerne le calcul d'ailleurs, on manipule 4 bits au lieu de 16, donc il y a un potentiel aussi de réduire considérablement à la fois les besoins en bande passante et en capacité de calcul brute. Et donc c'est le futur. Et Nvidia, qui est un acteur majeur de l'IA, bosse là-dessus en ce moment même. Et pour tirer le meilleur parti de ces méthodes, il faut des algos efficaces d'un côté, puis il faut aussi des puces qui sont optimisées pour. Nvidia travaille sur deux algorithmes pour ça actuellement, il y a VSQuant et Octave. Alors VSQuant fait de la quantification, de la discrétisation, sous la forme d'une optimisation aussi, en tenant compte de la distribution des données sur tout le vecteur. Donc c'est des groupes de 64 valeurs, et donc il a deux facteurs d'échelle, il y a un facteur d'échelle par vecteur, pour donner une idée déjà sur chaque vecteur, et un facteur d'échelle par matrice en plus. Et donc pour aller le plus vite possible, ça se rend donc que le hardware doit s'attendre à avoir ce genre de présentation, ce genre de codage, et doit être optimisé pour prendre en compte tout ça, et dans cette nouvelle manière de calculer. Octave c'est une méthode qui coupe les valeurs dans les vecteurs, qui coupe un peu les valeurs extrêmes, qui cherche à voir où est-ce qu'on peut couper pour en fait conserver le maximum.
0:30:40 à 0:30:43 Guillaume Vendé :
Enfin en du foveal du calcul, il écarte dans ce genre de choses.
0:30:43 à 0:32:55 Guillaume Poggiaspalla :
C'est un pince, bah ouais si tu veux, c'est un peu l'idée. Effectivement, il prend les valeurs les plus importantes et il fait en sorte de faire les coupures optimales pour qu'en sortie l'erreur soit la plus petite. Il faut savoir où couper pour que ça soit optimal, trouver la valeur idéale au sens des moindres carrés. Donc là encore le but c'est de concevoir des circuits à la fin qui feront tout ça en hardware, qui feront valider ce circuit hardware. Et ça ouvre aussi la voie de l'entraînement même, ou du fine tuning à faible précision. Donc si tu fais du fine tuning à faible précision, encore c'est un gain phénoménal potentiellement. Dans l'article de Next Platform, qui présente un petit peu ses recherches d'NVIDIA, on a un graphique d'ailleurs qui montre la puissance de calcul relative. Alors c'est des différentes cartes NVIDIA de Kepler, donc c'est de 2013 à Hopper, donc l'Hopper c'est l'an dernier, et clairement c'est une belle exponentielle qui est assez publicitaire, il faut le voir, mais ce qui est intéressant à remarquer, c'est que ces progrès sont principalement dus à des avancées d'ordre mathématique. Alors bien sûr, Kepler c'était du 16 nanomètres je crois, Hopper c'est du 5 nanomètres, alors évidemment que ça a une influence, les process de fabrication sont très importants, plus de miniaturisation, moins de chauffe, évidemment, c'est sûr, mais si on avait continué à faire des calculs à l'ancienne sur des flottants en 32 bits comme on les faisait à l'époque de Kepler, donc du flottant à faible précision, on serait aujourd'hui très très loin des niveaux de puissance qu'on a. Avec Pascal, les GPU sont passés aux 16 bits par exemple, puis avec Volta et les successeurs on a eu l'éteinte sur corps, c'est à dire en gros des unités de calcul matriciel qui sont optimisées pour faire des calculs matriciels, vraiment prévus pour ça, ensuite avec Turing on est passé au tensor core qui sont capables de calculer en 8 bits, avec Ada on a donc des possibilités de tirer parti des matrices creuses, c'est à dire des matrices qui ont presque toutes leurs valeurs nulles, et avec Hopper on a la possibilité de calculer avec des flottants en 8 bits. Donc on voit qu'on a déjà cette tendance à réduire au maximum le nombre de bits et la précision, mais de la manière la plus intelligente possible. Donc il est très probable que la génération suivante prenne en charge les précisions sur 4 voire sur 3 bits. Donc ça continue, la pause de 6 mois, moi je la vois pas pour l'instant, c'est clair
0:32:55 à 0:33:54 Guillaume Vendé :
que là... Si vous voulez savoir de quoi parle Guillaume en parlant de la pause de 6 mois, écoutez l'épisode Hebdo, mais vous avez peut-être suivi l'actualité évidemment à ce sujet, c'est marrant parce qu'au fil des épisodes, quand on parle d'intelligence artificielle, c'est assez souvent qu'on ne rentre pas dans la caricature de plus c'est gros, plus c'est plus puissant et plus ça donne des résultats, oui c'est vrai, mais c'est quand même assez récurrent maintenant que tu nous dis qu'il y a un vrai travail d'optimisation à plusieurs niveaux d'ailleurs, et ça rend évidemment aussi ce sujet très intéressant pour cette composante là, donc hyper intéressant, même si on a compris que l'optimisation se faisait à des niveaux très différents en l'occurrence. Pendant qu'on parle d'intelligence artificielle, Guillaume, tu nous poses la question rhétorique mais pas tant que ça, j'imagine dans les notes de l'épisode, l'intelligence artificielle va-t-elle réaliser le vieux rêve de l'éducation personnalisée ? Va-t-on arriver à avoir un suivi éducatif et pédagogique qui traine vraiment en compte la personnalité de chacun des étudiants et des élèves, Guillaume ?
0:33:54 à 0:34:05 Guillaume Poggiaspalla :
Oui, c'est quand même une vieille idée, tu sais que j'ai l'idée d'utiliser l'informatique dans l'éducation, dans l'enseignement, c'est très ancien, alors spontanément je n'aurais pas su donner une date d'ailleurs, mais du coup, j'en profite pour en parler, il est
0:34:05 à 0:34:06 Guillaume Vendé :
sorti…
0:34:06 à 0:38:12 Guillaume Poggiaspalla :
Ça doit arriver en même temps que l'informatique, non ? Non, quasiment, en fait, c'est à peu près ça, il est sorti il n'y a pas très longtemps dans Ars Technica un dossier qui donne la réponse, la réponse c'est 1959, et ça s'est passé à l'université de l'Illinois, Urbana-Champagne, en fait le dossier c'est sur une grande famille de systèmes éducatifs qui s'appelle Plateau, et qu'on ne connaît absolument pas ici, mais qui était d'une grande modernité pour l'époque et qui a influencé sans doute un petit peu tous les logiciels éducatifs entre les origines et nos jours. Donc c'est assez intéressant ce dossier quand même, ça revient un petit peu sur l'histoire de ça et puis il y a aussi des trucs qui arrivent de manière plus ou moins accidentelle avec, c'est assez marrant. Donc par exemple, en 1959, la question se pose, déjà on ose rêver un système qui serait comme un livre mais qui répond, donc un livre avec du feedback, et à cette époque-là les Etats-Unis sont en guerre technologique avec la Russie, la Russie a un temps d'avance en termes de conquêtes spatiales, et donc la recherche, la formation, l'éducation, tout ça c'est une priorité à l'époque. Et donc bientôt, il a fait construire un prototype de système éducatif qu'il appelle Plateau en 1960, et il utilise l'ordinateur qui est en dessous de la main qui s'appelle l'Iliac. L'Iliac c'est un monstre de puissance, attention, attention, il a quand même 5 kilo-octets de RAM et 50 kilo-octets de stockage sur tambours magnétiques. Bon rétrospectivement, on a dit que Plateau ça voulait dire Programmed Logic for Automatic Teaching Operations, parce que voilà, et en fait c'était un écran cathodique qui affichait des questions sur un petit clavier pour répondre, tout était totalement en réseau, c'était vraiment un pur client. Et bon l'Iliac il était pas très puissant, donc là il pouvait y avoir qu'un seul étudiant, c'est une preuve de concept. Donc il y a eu Plateau 2 l'année suivante qui se rapprochait un petit peu plus d'une solution utilisable, avec Plateau 3 et un nouvel ordinateur CDC, ça a vraiment décollé. Alors CDC était producteur de super ordinateurs à l'époque, il va beaucoup s'impliquer dans le Plateau, au point de récupérer tout le système et de tenter de le commercialiser d'ailleurs après. Donc Plateau 3, c'était 20 étudiants simultanément ou élèves de lycées, et ça permettait de suivre des leçons dans les années 60. Alors certains lycées étaient déjà équipés de systèmes Plateau, comme dans les années 60, comme nous, beaucoup plus tard, on aura eu des TO7 ou des MO5 au collège par exemple. Je sais pas si vous avez connu cette époque, mais voilà effectivement, moi c'était MO5. Donc dès Plateau 3, le système a bien évidemment été détourné pour jouer, il y a eu des jeux vidéo sur Plateau, c'était très rigolo. Des jeux de Plateau. Et oui, des jeux de Plateau, exactement. Donc comme essentiellement, le Plateau c'était des terminaux, donc c'est des claviers avec des écrans, mais c'était relié à la même machine, et essentiellement en fait c'était des écrans et des claviers de cette machine, et donc c'était l'occasion de créer des jeux multijoueurs. Donc il y a Space War qui a été porté sur Plateau en 69, et sur Plateau 4, dans les années 70, il y avait des échecs, il y avait des jeux de cartes, il y avait Dungeons & Dragons, et il y avait l'ancêtre de Flight Simulator. Vraiment en fait, qui s'appelait Air Fight, c'était en 1974, c'était le premier simulateur de vol en 3D, et c'était le premier simulateur de vol multijoueur. Quand je dis que c'était l'ancêtre de Flight Simulator, c'est vrai parce que Bruce Hartwig l'a vu, et ça a eu une influence majeure sur lui, et c'est Bruce Hartwig qui va développer les Flight Simulator ensuite sur Apple II et PC. Donc c'est vraiment l'ancêtre. Et bon, dernier truc marrant sur Plateau, c'est là qu'on retrouve le premier Slack, peut-être, parce qu'il y avait une messagerie qui impliquait tous ceux connectés, et on pouvait voir les messages de tout le monde, donc les lycéens parfois attendaient tard pour traîner sur le tchat et flirter sur les tchats comme ça, et voilà, t'avais vraiment une... comme un Slack quoi, mais de l'époque. Donc voilà, Plateau s'est fait racheter, revendre, absorber, il existait jusqu'en 2015, quand même, vaguement, sous la forme d'un lointain descendant sur PC, mais donc voilà, les PC, les ordinateurs pour l'enseignement, c'est vieux, mais les IA donnent vraiment l'espoir que ça devienne peut-être vraiment ce qu'on a toujours rêvé d'être, quoi, intentionnellement personnalisé. Tchat GPT peut résoudre des problèmes scolaires, il peut détailler la manière dont il s'y prend, mais il peut aussi en donner, et GPT-4 peut comprendre qu'il ne doit pas donner la réponse, mais qu'il doit aider son interlocuteur à la trouver. Donc il y avait un exemple de GPT-4 où il accompagnait un élève, voilà, pour trouver la solution d'une équation, tu sais, des inconnus.
0:38:12 à 0:38:16 Guillaume Vendé :
C'est sur la page d'ailleurs, de présentation de GPT-4, si je dis pas de bêtises.
0:38:16 à 0:40:33 Guillaume Poggiaspalla :
Et puis dans le dossier, dans l'article qu'ils ont mis avec, oui bien sûr, et c'est assez frappant parce que si c'est généralisable, c'est un prof bienveillant, voilà, qui oriente avec une patience infinie, on peut imaginer ça à grande échelle et ce serait révolutionnaire. Parce que moyennant un prof bien étudié, éventuellement un fine-tuning sur du matériel pédagogique spécifique, on peut imaginer des IA qui expliquent des leçons, qui les reformulent, qui les illustrent, parce que GPT-4, en plus, il est capable d'illustrer. Et GPT-4, c'est une nouveauté d'ailleurs, enfin c'est une nouveauté, il est capable de voir, en théorie, parce que je crois que le service n'est pas encore actif, mais en théorie, il est capable de comprendre des images aussi, et puis il est capable de créer des graphiques à la volée, parce qu'il sait écrire par exemple du code script pour du dessin vectoriel en LaTeX par exemple, donc si tu lui demandes de dessiner une licorne, c'est pas stable diffusion, il va pas te faire une licorne comme ça, par contre il est capable d'écrire un script pour faire un dessin vectoriel de licorne, c'est assez incroyable. Donc il peut donner des problèmes et accompagner, sachant que c'est simple de le faire parler, il pourrait parler évidemment, et puis imagine pour les cours de langue, ce serait absolument génial. Duolingo ne s'y est pas trompé d'ailleurs. Mais même un chatbot textuel, ça pourrait être précieux. Imagine un élève fan de basket, à qui tu dois apprendre l'anglais. Il est motivé pour le basket, mais pas les motivés pour apprendre l'anglais. Il serait peut-être plus motivé s'il pouvait parler à LeBron James. Et faire un chatbot de LeBron James, c'est très facile. Il serait forcé d'écrire de l'anglais pour discuter avec LeBron James, et rien que ça c'est génial. Quand on apprend une langue, il pourrait discuter avec la voix de LeBron James en plus. Il pourrait discuter avec sa voix, avec LeBron James, avec la voix de LeBron James, pour écrire sinon en chat, et LeBron James pourrait lui répondre en anglais. Parce que c'est vrai que quand on apprend une langue, c'est parfois pas évident de trouver des occasions de s'exprimer dans cette langue. Mais avec les chatbots, ce problème n'existe plus. Tu peux t'exercer à parler en japonais avec Luffy si tu veux, y'a aucun problème. Et il y a beaucoup d'inquiétudes sur la triche, sur la motivation à créer quand des IA peuvent le faire. C'est vrai que c'est légitime, mais il y a aussi beaucoup de potentiel. Après, c'est pas simple. Il va falloir des IA qui soient bien cadrés, qui hallucinent le moins possible, qui dérivent pas de leur rôle. Il faut des filtres et des garde-fous. C'est encore une problématique de modération d'ailleurs quelque part. Mais vraiment le potentiel est énorme.
0:40:33 à 0:41:18 Guillaume Vendé :
C'est des opportunités effectivement très enthousiasmantes. C'est vrai qu'on a pu avoir des retours qui nous disent que parfois on pouvait être un peu critique, un peu pas très enthousiaste. Il faut aussi souligner ces perspectives-là qui peuvent être hyper intéressantes. Évidemment, elles restent à être affinées. Là où on n'est pas toujours enthousiaste non plus, c'est quand on présente les robots-chiens. On a vite envie de mettre le mot « tueur » derrière parce qu'on s'imagine mettre un fusil dessus. Et puis bon, il y a toujours cet épisode de Black Mirror qui reste un petit peu figé dans nos souvenirs je pense. Du nouveau, parce que les robots-chiens évoluent, Guillaume. Ils ont un côté un petit peu félin maintenant. Ils peuvent presque grimper au mur, en tout cas interagir sur le mur. C'est plus
0:41:18 à 0:42:27 Guillaume Poggiaspalla :
flippant qu'avant, on peut le dire. Moi, je le trouve super mignon. On peut finir effectivement cette rubrique un peu qu'il y a avec les robots-chiens. Nos robots-chiens favoris, c'est vrai qu'ils sont un petit peu chats finalement. Donc celle-là, c'est un robot quadruped Unitary Go 1. C'est l'université Carnegie-Bellon qui a pris un Unitary et qui lui a foutu donc un capteur 3D dessus, etc. Et le truc, c'est qu'ils se sont rendu compte, enfin disons le robot aussi s'est rendu compte, que des pattes, c'est pas seulement fait pour marcher. Donc il peut appuyer aussi sur des trucs avec ses pattes. Et même des grosses patates de forain. Mais ça, il ne s'en est pas encore rendu compte. Donc chut, parce que peut-être un jour ça arrivera. Donc la vidéo est aussi mignonne que terrifiante puisque le quadruped arrive devant une porte fermée. Et d'un coup, il grimpe carrément sur le mur. Mais vraiment, il se met carrément à la verticale. Et il pousse avec sa papatte avant, le bouton pour ouvrir. C'est adorable. Et c'est assez naturel comme mouvement, quoi qu'un peu brusque. Après, le robot revient à quatre pattes à l'horizontale, puis il passe la porte pépère. Donc il est aussi capable d'utiliser le poids de son corps, d'ailleurs, pour actionner des boutons qui soient plus gros, qui nécessitent plus de force. Et donc il est capable de déterminer la force nécessaire et de se pencher plus ou moins. Donc c'est vraiment marrant. Et puis il est aussi capable de jouer à la baballe. Et voilà. Et ça, c'est trop mignon
0:42:27 à 0:42:54 Guillaume Vendé :
quand même. Oui, c'est vrai que c'est important. Ça va rendre encore plus crédible les compagnons chiens, robots. Ça me rappelle Aibo, notamment. C'est ça, de chez Sony. Absolument. Il a pris du galon, on va dire. Formidable. Des nouvelles, Guillaume, d'Intel. Peut-être l'occasion de donner un petit peu aussi des infos, parce que c'est une triste info autour de Gordon Moore.
0:42:54 à 0:47:03 Guillaume Poggiaspalla :
Bon, on n'a pas eu l'occasion d'en parler, mais c'est vrai que Gordon Moore est mort. Donc il est le 25 mort s'il avait 94 ans. Il est plus connu pour sa loi que pour son œuvre. C'est ça. C'est lui. Alors, non, non. Si, si. Il est très beaucoup connu. Alors, Moore, c'est le Moore de la loi de Moore. C'est vrai que c'est vraiment la loi de Moore. Donc cette loi qui n'est pas vraiment une loi, qui dit des trucs un peu différents selon les moments et qu'on peut résumer par la technologie évolue de manière exponentielle. Voilà, c'est ça. C'est la loi de Moore. Donc, Moore faisait partie des fondateurs d'Intel quand même. Attention, c'est un des pionniers de la Silicon Valley. Il a été CEO d'Intel pendant huit ans. Il a été à Fairchild. Non, vraiment, ça a été un pionnier. Bon, voilà, c'est vraiment une personnalité de l'histoire, de la technologie quand même qui est importante au-delà de cette loi qui porte son nom et qui l'immortalisera certainement. Mais bon, Intel, donc Intel, effectivement, qui a contribué à créer. Intel est loin d'être Moore-Iban, mais c'est vrai que souvent, on en parle comme étant un petit peu challengé ces temps-ci. On parle souvent des petits problèmes qu'il a, mais cette semaine, il a quand même présenté des projets pour ses prochains Xeons. C'est un roadmap, comme on dit, et c'est plutôt encourageant. Alors là, les actuels Xeons SP étaient en retard et AMD continue de grignoter des parts de marché régulièrement. Donc, je crois qu'Intel reste majoritaire sur les clients, mais sur les serveurs, il continue à perdre des parts de marché quand même. Donc, la présentation était quand même très optimiste. Il y avait une succession rapide de produits qui traduit aussi une succession de nouveaux processus de fabrication qui arrivent à maturité assez rapidement et donc, comme Intel, qui refait son retard peu à peu par rapport à TSMC. Alors, les Xeons, en plus, évidemment, c'est la crêpe des CPU. Tu vois, c'est vraiment la crêpe avec la cerisier, il y a tout dessus. C'est les puces qui sont les plus puissantes, c'est les puces qui sont les plus chères, évidemment. Donc, dorénavant, il y aura deux lignes de Xeons. Ça, c'est, je pense, une nouveauté. Il y aura une ligne de Xeons orientée puissance et une orientée efficacité énergétique. Donc, côté puissance, c'est le classique, on va dire. C'est la série des Rapids. Donc, il y a Sapphire Rapids, donc l'an dernier. Après, il y aura Emerald Rapids, cette année. Après, il y aura Granite Rapids, donc l'année prochaine. Et l'année prochaine, ce sera en Intel 3, les actuels étant gravés en Intel 7. Donc, cette série ne contient que des cœurs d'IP, c'est-à-dire les cœurs performance qu'on connaît déjà depuis les corps de génération 12 dans le grand public. Et, à l'inverse, la série des Forests, donc qui commence avec Sierra Forest et qui se poursuivra plus tard avec Clearwater Forest, ne contient que des cœurs E, donc les cœurs économes qu'on a là encore dans les corps grand public. Donc, Sierra Forest sera aussi en Intel 3 l'an prochain. Et, en fait, ce qui va se passer, c'est que les Forests auront plus de cœurs, alors que les Rapids auront moins de cœurs, mais des cœurs plus rapides et des accélérateurs. Des accélérateurs pour l'IA, par exemple. Donc, par exemple, Intel a booté son premier Sierra Forest avec 144 cœurs. C'est tout récent. Et, pour avoir autant de cœurs, c'est des cœurs qui sont plus simples, plus petits. Donc, par exemple, il n'y a pas AVX512 dedans. Donc, ça veut dire qu'il n'y a pas les gros accélérateurs de calculs vectoriels ou matriciels, parce qu'il n'y a pas la place, tout simplement. Donc, si vous voulez du AMX et compagnie, il faudra aller voir du côté de la série Rapids. Donc, le choix va vraiment dépendre du boulot que vous voulez faire dessus, tout simplement. Alors, commercialement, ces trucs vont s'appeler Xeon SP V quelque chose. Donc, ce sera V5 pour les Emerald Rapids, par exemple. Je ne connais pas le nom commercial des futurs Forests. Et donc, par contre, Clearwater Forest, ce sera en 2025, serait sur du 18A. Donc, ça va passer dans ce qu'ils appellent l'ère Armstrong. Et on est quand même sur un nouveau process par an, puisque Intel 3 l'an prochain, Intel 18A l'année d'après. C'est un rythme d'enfer. Et on s'attendait aussi à ce qu'Intel passe au 20A avant le 18A. Après le Intel 3, finalement, il passe direct au 18A. Donc, voilà, ça a l'air d'aller pas mal finalement du côté des usines. Donc, voilà, c'est des bonnes nouvelles. Si ça continue comme ça, évidemment, si ça se concrétise. Et il vaudrait mieux parce que du côté de la concurrence, évidemment, on ne mollie pas, on ne faiblit pas, puisqu'il y a plus de 128 heures qui arrivent bientôt. Et ça, aussi bien du côté de chez AMD que du côté de chez Ampère. Donc, il faut quand même se bouger
0:47:03 à 0:47:32 Guillaume Vendé :
les miches. Il ne faudrait pas trop avoir de retard sur ces plans. On sait que par fois, ça peut être le cas. Espérons pour le bien de la concurrence que ce ne soit pas trop le cas. Guillaume, il y a une entité dont on parle assez régulièrement qui est ARM et qui licencie les architectures de processeurs. Et là, a priori, tout augmente. Ça, on le sait dans le monde de la tech. Ça fait un bon moment qu'on en parle. Le matériel, le logiciel, les abonnements, les services, tout augmente. Et ARM aussi voudrait une part supplémentaire du gâteau.
0:47:32 à 0:47:35 Guillaume Poggiaspalla :
Et oui, est-ce que c'est le début et la fin pour ARM ?
0:47:35 à 0:47:36 Guillaume Vendé :
Bonne question.
0:47:36 à 0:50:35 Guillaume Poggiaspalla :
Et oui, s'ils continuent à gonfler tout le monde comme ça, c'est bien possible. Je sais que ça paraît assez invraisemblable parce que c'est quand même l'architecture la plus utilisée au monde, qui est dans tous les téléphones, qui est dans les montres, les consoles de jeux, enfin tout ce que vous voulez. Donc, que ça se soit en danger, c'est vrai que ça paraît un petit peu lointain. Et pourtant, il y a des signes d'un déclin possible. Alors, c'est peut-être pas tant la faute d'ARM finalement que de Softbank. Parce que le conglomérat japonais a racheté ARM en 2016 pour dans les 31 milliards de dollars, je crois. Et depuis, ARM va de charib dans ce qu'il a, à force de faire des conneries et d'investir dans des merdes comme WeWork, évidemment, Softbank est dans le rouge. Il a besoin de fric. Donc, il a bien essayé de revendre ARM à Nvidia, mais tout le monde a flippé et ça s'est pas fait. Donc, du coup, il va le battre en bourse. Il va faire une grosse IPO, en tout cas il espère une grosse introduction en bourse avec beaucoup de pognon à la clé. Mais qu'est-ce que ça veut dire d'entrer en bourse ? Ça veut dire lever des fonds auprès d'investisseurs qui vont vouloir des bons gros retours sur leurs pognon. Donc, pour faire une belle entrée en bourse, il faut faire la danse des 7 voiles devant tous ces investisseurs potentiels. Il faut les faire réveiller, il faut se rendre désirable. Or, ARM n'est pas si désirable que ça, parce qu'il ramasse pas tant de pognon que ça. Il ramasse dans les 500 millions par trimestre. C'est pas mal, j'avoue. C'est un petit peu plus que TechCafé, c'est vrai. Mais comme je l'ai dit en intro, comparativement à l'immensité du marché qu'il alimente, c'est que dalle. C'est un pet de bébé lapin prématuré. Je ne sais pas si ça peut péter un poil. La propre est naturelle. Disons que oui, rien que le marché des smartphones, c'est 409 milliards en 2022. Donc, alors ARM, sans doute poussé au cul par Softbank quand même, va du coup radicalement changer son business model. Donc ça, c'est une info qui vient du Financial Times. Jusqu'à présent, ARM faisait ses deals avec les fabricants de puces, typiquement Qualcomm ou Apple. Même si Apple fait ses propres designs de puces, il doit avoir une licence déjà pour l'ISA, pour la compatibilité avec le monde ARM au niveau des instructions. Là, ils veulent passer dans un modèle où ils font payer les fabricants d'appareils, les fabricants de produits finis, histoire de taxer à l'unité. Alors, c'est pas encore clair que vont devenir les fabricants de puces au milieu de tout ça, parce qu'ils vont être entre les deux. Est-ce qu'ils vont encore payer ou pas ? Est-ce qu'ils vont payer moins ou plus ? Si un constructeur comme Motorola payait par ARM, alors Qualcomm sera interdit de vendre des processeurs à Motorola ? Je ne sais pas. Évidemment, ça va potentiellement rapporter beaucoup plus de fric qu'ARM, mais ça va aussi mettre en pétard à peu près tout le monde. Parce qu'ARM va charger tous les constructeurs qui vont être ravis déjà de se faire taxer. Et ils vont aussi dicter sa conduite à Qualcomm ou Mediatek. Ils vont être aussi ravis de se voir contrôlés par ARM. Donc, le changement serait pour 2024. Il y aurait déjà des discussions avec des constructeurs chinois. Et il y a Mediatek, Unisoc, Qualcomm. Qualcomm n'est pas chinois, mais bon, ils vont aller aussi dans les discussions. Et il semblerait qu'ARM aurait été, je cite, « frustré par la mauvaise volonté des clients à accepter le nouvel arrangement ».
0:50:35 à 0:50:38 Guillaume Vendé :
Vous ne mettez pas du vôtre pour nous donner votre fric quand même.
0:50:38 à 0:50:51 Guillaume Poggiaspalla :
C'est vraiment ça. Donc voilà, il faut comprendre que tout le monde est en pétard. Je crois qu'ARM doit s'éduquer Wall Street. Et il compte sur son omniprésence et sur l'absence de concurrence pour faire passer un peu n'importe quoi. Sauf qu'il y en a une de concurrence.
0:50:51 à 0:50:53 Guillaume Vendé :
Et oui, tu nous en parles assez régulièrement.
0:50:53 à 0:51:38 Guillaume Poggiaspalla :
Et oui, c'est Risk 5. Elle débute, je sais bien, elle n'est pas encore au niveau. Mais non seulement elle est chaque année un petit peu plus crédible, mais je peux t'assurer que tout le monde va lui mettre les bouchées doubles pour qu'elle le devienne le plus vite possible crédible à ce train-là. Parce qu'en fait, ARM est déjà considéré comme un caractériel et un collaborateur difficile. Parce que Qualcomm, déjà, il n'en peut plus de lui. Alors s'il fait chier tout le monde et qu'il devient trop gourmand, il construit malgré lui un pont d'or pour Risk 5. Faut pas oublier que Google s'en le vont tourner et que d'ici à pas très longtemps, l'architecture ouverte est gratuite. Donc Risk 5 sera totalement compatible avec Android. Ça se fera pas du jour au lendemain tout ça. Mais là, si ARM fait trop le con, il va y avoir un gros point d'inflexion qui va se faire et qui va peut-être changer radicalement le monde des puces dans la décennie qui vient.
0:51:38 à 0:52:14 Guillaume Vendé :
C'est dur quand t'es un service comme ça, une entité à laquelle on fait majoritairement appel et qu'on a l'habitude de ne pas être payé trop cher. En tout cas, qu'on va être payé beaucoup plus. Ça met à mal parfois ton service et puis ça peut inciter à faire émerger des alternatives qui étaient déjà présentes, comme tu le relaies depuis pas mal d'épisodes maintenant. C'est intéressant à suivre comme mouvement. Et puis en même temps, s'ils ne vont pas chercher plus de revenus, j'imagine que ça met un petit peu parfois à mal leur développement à long terme. Bon, écoute, à suivre. Tu veux nous emmener, Guillaume, du côté de Hong Kong où il se passe des saisies
0:52:14 à 0:53:48 Guillaume Poggiaspalla :
douanières remarquables ? Mais pour se détendre un petit peu, pourquoi pas ? Écoute, parlons de contrebandes électroniques vers la Chine et Hong Kong. Mais oui, Hong Kong affirme avoir déjà saisi pour 3,8 millions de matos cette année. Tout ça en laptop, en processeur, en SSD. En tout, plus de 510 000 composants et appareils divers ont été saisis. Les techniques peuvent être plus ou moins originales. Donc on avait parlé de la femme qui avait mis 202 processeurs dans un faux ventre, qui s'est fait passer pour une femme enceinte. Et il y a deux semaines, un mec s'est fait arrêter avec par moins de 239 Core i5 13400F, scotché sur les cuisses, c'est le bide. Respect, d'ailleurs, c'est un beau choix. C'est un très bon milieu de gamme, le Core i5 13400F. Donc il avait pris la file, rien à déclarer. Tranquille. Il y a un autre gars qui aurait eu 160 CPU et 16 téléphones scotchés sur la tronche. C'est vraiment les rois du scotch. 160 CPU et 16 téléphones pliants scotchés sur le corps, partout sur le corps. Plus original, un gars a tenté de faire passer 84 SSD dans une trottinette électrique. C'est scotché dans le tube du guidon. C'était quand même assez inventif. Il y en a un autre qui a tenté de passer 3 millions de dollars en carte graphique AMD. C'est plutôt un camion à ce niveau là, je crois. Et l'an dernier, déjà, Hong Kong avait saisi 856 Switch de contrebandes. C'est un phénomène qui existe depuis longtemps. Tout ça, c'est vrai que c'est devenu visible en 2020 avec la pénurie des composants. Mais bon, c'est un truc qui va probablement s'intensifier encore parce qu'il y a le blocus technologique américain qui va prendre de plus en plus de trucs. Ça ne va pas s'arranger. Donc, je pense qu'on va continuer à avoir des petites infos rigolotes comme ça qu'on relèvera peut-être de temps en temps. Et puis, on peut imaginer que si ça,
0:53:48 à 0:53:59 Guillaume Vendé :
c'est la part qui a été saisie, la part qui a sifflé est autrement plus importante. Il y a quelqu'un qui a l'air d'être intéressé par le succès du Steam Deck, Guillaume, c'est Asus.
0:53:59 à 0:56:33 Guillaume Poggiaspalla :
Ouais, petite mini rubrique jeux vidéo, pourquoi pas comme ça. On s'assume en tant que mini tech café. Mini rubrique jeux vidéo avec Asus qui nous pense en propre au Steam Deck. C'était le 1er avril et pourtant, c'était totalement sérieux. Donc, c'est la ROG Ally, donc A2LY. Et je ne sais pas comment te la décrire mieux qu'une Steam Deck blanche avec un petit peu plus puissante, avec Windows dessus qui permet aussi de brancher une carte graphique externe. De ce point de vue, c'est une sorte de super incarnation de la Switch en vrai, parce que tu peux brancher ta console sur la télévision avec sa carte graphique externe et là, elle aura énormément plus de punch pour les gens de 4K. C'était vraiment l'idée de la Switch, d'avoir une machine plus puissante quand elle était branchée sur le dock. Mais la Switch, en fait, ne fait qu'un overclocking bête quand tu la poses dans son dock, c'est tout. Il n'y a pas vraiment de puissance supplémentaire. Là, c'est vraiment, tu mets une carte graphique de plus. Bon, après, ça ne va pas coûter 2 francs parce que la carte graphique, il va falloir la payer. Si vous voulez une 4090, c'est au moins 2 000 balles, rien que la carte. De toute façon, on ne sait pas grand chose de plus dessus pour l'instant. On ne connaît pas précisément les specs, si ce n'est que c'est de l'AMD. Comme chez Valve, elle est annoncée comme silencieuse, ce qui serait un énorme atout, comparé à une Steam Deck. Par contre, on ne connaît pas les prix et c'est quand même un sujet parce que, voilà, des Steam Deck, mieux que des Steam Deck, mais beaucoup plus cher, ça existe déjà. Chez Aya, par exemple, ils en font déjà. Perso, je ne compterais pas sur un ticket d'entrée à 400 dollars. Je sais que je ne peux pas être près de mes sous. J'ai l'impression d'être un gros radin. Chaque fois, je dis que le prix, c'est important. Mais oui, le prix, c'est important. C'est un enjeu majeur. Regarde Sony et son PSVR2. Le PSVR2, je veux dire, qui a dit que le PSVR2 n'était pas génial ? Personne. Qui a dit que ce n'était pas un super casque bourré de technologie ? Personne. Qui achète le PSVR2 ? Personne. Enfin, j'exagère un petit peu, mais à peine. 278 000 ventes depuis sa sortie en février, ce n'est pas beaucoup quand même. C'est même trop peu et Sony commence à réfléchir à une baisse de prix. Et bon, c'est vrai que tout est plus cher avec la PlayStation 5. La machine est plus chère que la PlayStation 4. Les jeux sont plus chers que sur PlayStation 4. Le casque, il est plus cher que la PlayStation 5 elle-même. Et voilà. En plus, bon, des jeux, il y en a des biens, c'est sûr, mais il n'y en a pas non plus des centaines. Et le PSVR2 ne marche pas sur PC. C'est vraiment exclusivement un accessoire PlayStation 5. Il ne faut pas s'étonner que dans un contexte où les joueurs ont de moins en moins de sous disponibles, ça commence à coincer à un moment, malheureusement. Donc, les jeux ne sont pas faits néanmoins, si j'ose dire, puisqu'il y aura probablement plus de titres qui vont sortir à l'avenir. Et puis, avec un prix revu à la baisse, le casque pourrait faire son trou petit à petit comme son prédécesseur. Donc, ça reste à voir. C'est dur quand même, parce que si tu ne vends pas
0:56:33 à 0:56:40 Guillaume Vendé :
assez de produits, il y a peut-être moins de développeurs motivés. S'il y a moins de développeurs motivés, il y a moins de jeux. S'il y a moins de jeux, il y a moins de gens qui sont motivés.
0:56:40 à 0:56:48 Guillaume Poggiaspalla :
Ça, c'est l'inspiration infernale. Il faut qu'ils évitent ça à tout bruit. C'est pour ça, qu'il faut qu'ils en vendent malgré tout. Ils ont tout intérêt à le vendre moins cher.
0:56:48 à 0:57:05 Guillaume Vendé :
On termine avec un beau rêve. Peut-être qu'au moment où vous écoutez cet épisode, peut-être que vous êtes déjà en train de dormir. Si c'est le cas, on vous souhaite d'accéder au plus beau de vos rêves. Et si ce n'est pas le cas, peut-être qu'on va vous faire rêver avec
0:57:05 à 0:57:21 Guillaume Poggiaspalla :
des casques de réalité virtuelle. J'ai essayé pas mal de trucs en VR, mais il y en a un que je n'aurais vraiment jamais eu l'idée de faire, c'est bien de dormir en VR. C'est quand même pas très confortable. C'est ça que je me dis aussi.
0:57:21 à 0:57:23 Guillaume Vendé :
Il y a une méditation, je ne dis pas. Dormir.
0:57:23 à 0:57:27 Guillaume Poggiaspalla :
Déjà, la méditation, ce n'est pas super confortable non plus.
0:57:27 à 0:57:35 Guillaume Vendé :
Oui, mais c'est suffisant. Tu peux être assis, poser ton casque et l'immersion que tu peux avoir dedans peut suffisamment annuler le poids du casque. Bref.
0:57:35 à 0:58:59 Guillaume Poggiaspalla :
Écoute, pourtant, dans VRChat, c'est un truc courant. Je ne dirais peut-être pas courant, mais en tout cas, c'est un truc. Il y a des salles qui sont faites pour ça. Tu rentres dans une salle pour te relaxer, somnoler, dormir, tout ça en groupe. Bien sûr, quand tu n'as pas un gamin qui vient te gueuler dans les oreilles et te pourrir la vie, parce que ça forcément, VRChat, n'oublie jamais. Les salles sont faites pour induire le calme, la sécurité, comme un feu de camp à la belle étoile, ou un salon avec de la musique chill. Et certains s'endorment même dans les bras les uns des autres. Il y en a qui peuvent utiliser un tracking du corps complet, et il y en a qui témoignent en disant qu'ils n'ont pas envie de quitter la VR, de quitter leurs amis en VR, et que pendant la pandémie, ça a été une solution pour lutter contre la solitude. Et certains le prennent comme une thérapie du sommeil, parce que dans la VR, ils arrivent à se détendre, leur esprit arrive à se poser, alors que c'est beaucoup plus dur pour eux dans la réalité. Il y a un spécialiste qui dit que le sentiment d'avoir le contrôle est essentiel pour s'endormir. Et donc en tout cas, sur VRChat, il y a plein d'endroits calmes qui sont uniquement faits pour se reposer. Alors oui, je sais, il y a le casque, tout ça, moi aussi ça me paraît bizarre, mais je pense pas que je serais suffisamment confortable pour m'endormir. Mais pour certains, le sentiment de sécurité, de calme, de communauté l'emporte. Donc ils s'endorment calmement dans un rêve numérique pour entrer dans leur propre rêve analogique. Voilà, on est en plein Inception.
0:59:00 à 1:00:03 Guillaume Vendé :
C'est beau, c'est une fenêtre de l'avenir, quelque part, là-dessus, c'est clair. Merci, beau ou de l'avenir, je ne sais pas en fait. D'ailleurs, je ne sais pas si vraiment on peut considérer ça comme un avenir. Bref, merci beaucoup, Guillaume, pour cette revue de l'actu tech complémentaire à l'actu hebdomadaire dans cet épisode supplément. Merci beaucoup à vous qui nous avez écoutés et qui ne dormez pas encore au moment où on vous raconte ces infos. On sera ravi de vous retrouver dans quelques jours. En attendant, si vous n'êtes pas endormi, là, encore une fois, n'hésitez pas à aller jeter un coup d'œil sur patreon.com slash tech café pour envisager un soutien et bénéficier des quelques contreparties qui sont mises en avant. Mais surtout la satisfaction énorme de savoir que vous contribuez au financement de notre travail. Si jamais les infos vous intéressent et que le ton vous plaît, n'hésitez pas à aller l'envisager. En attendant, c'est très simple, je pense qu'on peut tout simplement inviter les gens à nous retrouver à titre individuel et on va commencer par toi, Guillaume. Tu vas pouvoir enfin révéler à tous nos auditeurs où on peut te retrouver. Écoute-moi, on va me retrouver dans mon propre
1:00:03 à 1:00:47 Guillaume Poggiaspalla :
casque PSVR, premier du nom, parce qu'il commence à déconner, je ne sais pas ce qui lui arrive. Ah merde ! Mais j'ai des coupures. Ça y est, j'ai des coupures. Ça n'a pas l'air d'être le câble en plus parce que je bouge le câble et il ne se passe rien, mais il y a des coupures plus ou moins régulières, assez aléatoires. Je ne sais pas ce qui se passe. J'ai même changé le boîtier et ça continue à couper. Il y a un boîtier sur le PSVR extérieur à la PS4 que tu branches pour faire un pré-traitement de l'image. Je ne sais pas d'où ça vient, mais j'ai des coupures sur mon casque et en plus ça n'intervient qu'en 3D, ça n'intervient pas en 2D. Je suis un petit peu confus là-dessus et je ne suis pas très content. En même temps, c'est vrai qu'il commence à vieillir ce pauvre casque.
1:00:47 à 1:00:51 Guillaume Vendé :
Oui, tout est relatif. Il est sorti en quelle année le PSVR ?
1:00:51 à 1:00:55 Guillaume Poggiaspalla :
C'est une bonne question. Ça fait un moment maintenant. 7 ou 8 ans ?
1:00:55 à 1:00:56 Guillaume Vendé :
Tant que ça ?
1:00:56 à 1:00:58 Guillaume Poggiaspalla :
7 ans ? Non, je ne sais pas.
1:00:58 à 1:01:05 Guillaume Vendé :
Je n'ai pas l'impression de ce temps. On va regarder, parce que quitte à avoir une fin d'épisode qui ne ressemble plus à une vraie émission, on peut regarder...
1:01:05 à 1:01:10 Guillaume Poggiaspalla :
C'est ça, 2016. Ça fait 7 ans.
1:01:10 à 1:01:20 Guillaume Vendé :
En même temps, là tu vois au moment où je te parle, je suis en train de recharger ma Nintendo 3DS. Elle a l'air de charger. Il y a plusieurs appareils comme ça qui durent, mais peut-être que c'est produit.
1:01:20 à 1:01:21 Guillaume Poggiaspalla :
Comment va ta Wii U ?
1:01:21 à 1:01:34 Guillaume Vendé :
Ma Wii U est toujours dans la cave, parce que contrairement à ce que j'ai dit, je ne suis pas allé la chercher pour vérifier comment elle allait. Du coup, je suis très angoissé. Tu sais, c'est un peu comme le chat de Schrodinger. Quand tu ne sais pas exactement dans quelle situation il est, tu n'as pas envie de le voir.
1:01:34 à 1:01:35 Guillaume Poggiaspalla :
Tu veux dire qu'elle est à la fois morte et vivante ?
1:01:35 à 1:01:43 Guillaume Vendé :
C'est ça, potentiellement. Elle est à la fois morte et vivante. Quand je vais la sortir, elle va être dans un des deux états. Veille-je vraiment à être satisfaite de cet état ? Je te dirais.
1:01:43 à 1:01:49 Guillaume Poggiaspalla :
Moi, je fais ça aussi quand je joue au loto. Quand je joue au loto, je suis millionnaire de Schrodinger pendant un moment. Je suis content comme ça déjà.
1:01:49 à 1:01:51 Guillaume Vendé :
Ah oui, tu ne regardes pas si tu as gagné ou pas.
1:01:51 à 1:01:52 Guillaume Poggiaspalla :
Non, c'est ça. Tu ne regardes pas.
1:01:52 à 1:01:59 Guillaume Vendé :
C'est tellement une bonne idée. Ce qui est terrible, c'est quand tu vois l'info de « personne n'a gagné » ou au contraire qu'un mec a raflé la mise, etc.
1:01:59 à 1:02:01 Guillaume Poggiaspalla :
Ça finit par s'effondrer à un moment ou à un autre, t'inquiètes.
1:02:01 à 1:02:10 Guillaume Vendé :
Ça, c'est limite. Merci beaucoup, Guillaume. Merci beaucoup à vous de nous écouter. Rendez-vous dans quelques jours pour un prochain épisode de Tech Café. Ciao à toutes et à tous.
1:02:10 à 1:02:11 Guillaume Poggiaspalla :
Ciao.